dimanche 4 août 2013

R. J. Palacio "Wonder"


Deux couvertures pour ce livre publié chez Fleuve noir et chez Pocket junior. 
Livre pour lequel j'ai un peu hésité à publier ce billet... sans doute parce qu'il est marqué par une morale bien pensante propre à la culture américaine plutôt agaçante. Mais il faut dire aussi que lorsque je l'ai ouvert, je n'ai pas pu le refermer.

August joue au ballon, fait du vélo, mange des glaces comme tous les enfants de son âge pourtant il n'est pas un garçon ordinaire. Atteint d'une malformation faciale, son visage suscite regards, attitudes de gêne et de rejet. 
Ayant dû subir de nombreuses interventions chirurgicales dès son plus jeune âge entraînant à chaque fois des hospitalisations, August n'a jamais été à l'école, c'est sa mère qui lui donne des cours à la maison. La prochaine opération étant prévue dans 2 ou 3 ans les parents d'August lui propose d'aller dans un collège pour son entrée en 6e. 
L'entrée au collège est toujours un cap un peu difficile qui marque la fin de l'enfance vers l'adolescence, pour August, les épreuves seront doubles. Les élèves de son collège iront jusqu'à inventer la peste, maladie que l'on contracte si l'on touche August ou un objet que August a touché.
Ce roman est bouleversant, chacun des personnages (August, sa mère, sa sœur, ses copains) deviennent tour à tour les narrateurs de ce livre et donnent leur point de vue, les difficultés que eux aussi rencontrent (pas facile d'être rejeté par les autres parce qu'on est l'ami, la sœur du "monstre"). On est touché par la bienveillance des parents et de la sœur d'August bien que ce soit un chouilla enjolivé. 
Pas facile d'être différent, August est loin de correspondre aux canons de beauté qui plus est à un âge où il faut être populaire dans son collège en soignant son apparence (tenue vestimentaires, cheveux, maquillage, attitude...)

A partir de 11-12 ans.

Olivia la sœur d'August :
"J'ai toujours accepté le fait qu'August est spécial et qu'il a des besoins particuliers. Si je faisais trop de bruit en jouant et qu'il était l'heure pour lui de faire la sieste, je savais qu'il fallait que j'aille jouer ailleurs. Après ses opérations, il se sentait faible, il avait mal et il lui fallait du repos. Si je voulais que papa et maman viennent voir mon match de foot, je savais qu'il y avait neuf chances sur dix pour qu'ils ne puissent pas se libérer, August devant être conduit, par exemple, chez l'orthophoniste ou à l'hôpital pour une nouvelle intervention.[...] C'est comme ça que j'ai pris l'habitude de ne jamais me plaindre. J'ai aussi appris à ne pas déranger papa et maman pour des petites choses."



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