Rue des voleurs à Barcelone. C'est là que Lakhdar va arriver après bien des mésaventures.
Le roman débute à Tanger, le jeune marocain vit ses premiers émois avec sa cousine, tous deux font ce que seul le mariage autorise, or Lakhdar et Meryem ne sont pas mariés. Sa famille le répudie. Lakhdar va essayer tant bien que mal de s'en sortir. Bassam, son ami d'enfance va suivre une toute autre voie... leurs chemins vont se séparer puis se recroiser.
Rue des voleurs est un roman sombre sur l'amour, l'amitié. Très en phase avec l'actualité politique et économique, il brosse un portrait de la jeunesse méditerranéenne aussi bien à Barcelone, avec le mouvement des indignés où chômage et rigueur touchent de plein fouet la population, qu'au Maghreb où les intégristes imposent un islam radical.
On s'attache à Lakdhar, jeune garçon naïf, fils répudié, esclave moderne, ami enrôlé, amoureux transi que tout englouti, cette vie qu'il semble subir, parce qu'il n'est pas au bon endroit au bon moment. Jusqu'à la toute fin où il va agir...
"Les villes s'apprivoisent, ou plutôt elles nous apprivoisent; elles nous apprennent à bien nous tenir, elles nous font perdre, petit à petit, notre gangue d'étranger; elles nous arrachent notre écorce de plouc, nous fondent en elles, nous modèlent à leur image [...] finalement Barcelone, Londres ou Paris nous dressent comme des chiens. Nous nous surprenons un jour à attendre au passage piéton que le feu soit vert; nous apprenons la langue, les mots de la ville, ses parfums, sa clameur..."
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